L’objectif d’un blog, c’est d’être lu. Et pour qu’il soit lu, il faut y amener du trafic. Comment amène-t-on les internautes à se connecter à son blog immobilier ? Et, d’abord, c’est quoi, exactement, du trafic ?
Créer puis animer un blog pour votre agence immobilière ou votre réseau de mandataires, c’est très bien – chez Facilogi, on vous encourage à publier un maximum de contenus – mais si personne n’est là pour lire vos articles, alors, c’est que vous travaillez pour pas grand-chose. Ce qui se traduit par une perte de temps, du temps que vous pourriez passer ailleurs, à saisir des opportunités plus intéressantes. Comme dirait Amonbofis : « Pas pierres, pas de construction ; pas de construction, pas de palais ; pas de palais… pas de palais ! »
Vous aurez compris qu’un blog d’entreprise répond à un objectif marketing. Le but, c’est d’amener les internautes à le lire. Et ces internautes, en marketing, on les qualifie à l’aide d’un terme très global : le « trafic ».
Sauf que le mot « trafic », en tant que tel, n’a aucun sens. Le trafic est juste une statistique : un terme vague qui désigne le nombre d’internautes qui passent par votre blog. Ces internautes peuvent être n’importe qui : vos enfants, vos collègues, des prospects vendeurs ou des futurs acheteurs, mais aussi Jean-Louis – qui envisage de laisser tomber la plomberie pour se reconvertir dans l’immobilier –, Martine – qui lit des articles pour passer le temps – ou même Ricardo qui, depuis la Colombie, cherche à travailler son français et a découvert par hasard vos « 5 conseils pour prendre de belles photos d’un logement ».
Vous commencez à entrevoir le problème : la notion de « trafic » est tellement vaste qu’elle en devient floue. En réalité, tout dépend de quel trafic on parle, et surtout de ce qu’on fait de ce trafic une fois qu’on l’a attiré sur son blog immobilier.
Une fois cet article terminé, le trafic web n’aura plus de secret pour vous. Vous saurez quels canaux utiliser pour attirer les internautes sur vos contenus, et mieux encore : vous comprendrez que, dans les faits, le trafic ne compte pas vraiment. On y va ?
Quel trafic attirer sur votre blog immobilier ?
On parle toujours de « trafic », mais pour être plus juste, il faudrait parler des « trafics ». Parce qu’il en existe plusieurs catégories, et que chacune d’elles est associée à un profil de visiteur. Par exemple, en marketing digital, on distingue le trafic gratuit du trafic payant. La différence est relativement aisée à formuler :
- Le trafic payant vient de la publicité – liens sponsorisés, bannières, vidéos et autres.
- Le trafic gratuit englobe tout le reste, à savoir l’ensemble des internautes qui cliquent sur des liens hors publicité. On parle aussi de trafic organique ou naturel. À titre d’exemple, quand un utilisateur tombe sur votre fiche d’établissement sur Google et qu’il clique sur le bouton « site web », il intègre le trafic gratuit.
Pour qualifier les internautes qui passent sur un blog, on oppose aussi le trafic froid au trafic chaud… et c’est là que les choses se compliquent quelque peu. Or cette distinction étant essentielle pour notre propos (et pour améliorer les performances de votre blog immobilier), nous allons y rester un instant.
Qu’est-ce que le trafic froid ?
Le trafic froid, ce sont toutes les personnes qui n’ont jamais entendu parler de votre enseigne ou de vos services.
Ce type de trafic tombe sur votre blog immobilier un peu par hasard, en provenance d’un moteur de recherche ou d’une publication sur un réseau social, et le plus souvent en passant par la publicité. Ces internautes ne font aucune démarche particulière dans votre direction : ils sont simplement de passage, en raison d’un problème à résoudre pour lequel ils démarrent leurs recherches en ligne.
On parle aussi de trafic froid à propos des contacts qui stagnent au fond de votre mailing list ou qui ont accédé une fois, il y a longtemps, à l’un de vos articles, sans donner de nouvelles depuis. Vous n’êtes pas en contact avec eux, et ne savez même pas si leurs coordonnées sont encore valables.
Qu’est-ce que le trafic chaud ?
Le trafic chaud, à l’inverse, ce sont les personnes qui connaissent déjà votre enseigne, (ou vous, personnellement) et/ou qui consultent votre site web ou votre blog immobilier de façon régulière, pour y chercher des solutions.
Ces internautes vous connaissent par le bouche-à-oreille, ont lu vos articles, ont interagi avec vous sur les réseaux sociaux, ont participé à un événement que vous avez organisé, etc. Il existe d’ores et déjà un lien de confiance entre ces personnes et votre enseigne, mais ce lien reste fragile et il faut le consolider pour que ce trafic atteigne la température supérieure.
Du trafic chaud au trafic bouillant
Ce qui nous amène à une troisième catégorie, le trafic bouillant. C’est ce qui correspond grosso modo au trafic « possédé », évoqué dans notre article « Où trouver des leads immobilier ? ».
Ces contacts font déjà partie de votre communauté, ou même de votre mailing list, et sont pleinement actifs. Cela veut dire qu’ils lisent vos contenus régulièrement, réagissent à vos sollicitations (à vos emails, notamment), ou bien prennent contact directement avec votre enseigne. Vous entretenez avec eux des relations directes ou indirectes, relations qui sont susceptibles de générer des leads à tout moment.
Si certains de ces contacts sont « dormants », ce qui signifie que vous n’avez pas échangé avec eux depuis un long moment, il devient alors nécessaire de les réactiver, et au besoin de mettre à jour votre base de données.
Par extension, le trafic bouillant engobe aussi vos clients existants ou antérieurs, des personnes qui vous suivent de près et avec lesquelles vous envisagez de construire une relation de long terme… Jusqu’à un prochain projet immobilier !
Le trafic web et les prospects : une analogie
Voilà, en substance, ce qu’est le trafic froid, le trafic chaud, et le trafic bouillant. Si ces notions vous échappent encore, il est possible de faire une analogie avec des prospects de chair et d’os.
- Le trafic froid, ce sont tous les gens qui ignorent l’existence de votre enseigne et qui passent devant sans regarder.
- Le trafic chaud, ce sont les gens qui s’arrêtent devant la vitrine pour regarder les annonces, qui prennent le prospectus que vous distribuez dans la rue, ou qui discutent le bout de gras pendant vos sessions de porte-à-porte.
- Le trafic bouillant, ce sont les gens qui vous connaissent bien, qui vous saluent dans la rue, qui poussent la porte de l’agence pour dire bonjour dès qu’ils passent devant, et qui sont sûrs de faire appel à vous dès qu’ils ont un projet à réaliser.
Grâce à cette analogie, il est plus facile de constater que la « température » du trafic correspond, d’une certaine façon, à un degré de maturité différent des internautes.
Par conséquent, ce qu’il faut tâcher de faire, c’est d’attirer sur votre blog immobilier essentiellement du trafic chaud : des internautes qu’il sera possible de convertir en leads. Pourquoi ? Parce que le trafic froid, par définition, n’est pas prêt à s’engager à vos côtés ; tandis que le trafic chaud, lui, se situe déjà à l’étape suivante du parcours de conversion.
Comment générer du trafic chaud sur votre blog immobilier ?
Maintenant que vous savez quel trafic cibler, il est temps de vous poser LA question cruciale : comment faire en sorte que ces internautes-là, précisément, viennent sur votre blog immobilier ?
Pour répondre à cette question, il faut avant tout comprendre une chose : on ne s’adresse pas de la même manière au trafic froid et au trafic chaud. C’est une évidence : vous ne dites pas les mêmes choses à un passant qui n’a jamais entendu parler de vous, et à une personne croisée à plusieurs reprises, que vous connaissez, qui a l’habitude de lancer la discussion lorsqu’elle vous voit. Le discours que vous tenez est forcément différent, parce qu’il s’adapte à votre interlocuteur.
Sur le web, c’est la même chose. En fonction du type de trafic visé, vous devez actionner des leviers différents, et vous focaliser sur des canaux d’acquisition pertinents. Vous devez utiliser toutes les armes à votre disposition pour communiquer avec votre audience, et caser dans vos contenus des liens vers les articles publiés sur votre blog immobilier.
L’idée étant d’aller chercher le trafic où il se trouve habituellement, puis de l’orienter vers la plateforme qui vous intéresse, à savoir – le blog associé à votre site web.
De quels canaux parle-t-on ? Vous pouvez pêle-mêle…
- Partager vos articles de blog sur vos comptes sociaux pour toucher votre communauté, que ce soit Facebook, Instagram ou Twitter. N’oubliez pas que sur Facebook, les groupes locaux s’avèrent très efficaces pour générer du trafic chaud.
- Glisser une référence à votre dernière publication dans une vidéo YouTube, ou placer le lien dans la description. C’est une technique fréquente, compte tenu du fait que le trafic généré sur YouTube est particulièrement difficile à transformer : il faut donc essayer de le renvoyer vers un blog.
- Parler de votre blog dans un podcast – même démarche que pour les vidéos.
- Lancer une newsletter dans laquelle sont insérés les liens vers vos derniers articles en date.
- Rendre vos contenus visibles sur les moteurs de recherche, sur des mots-clés habituellement tapés par des prospects en recherche de solutions (en tirant parti des leviers du référencement naturel).
- Publier des articles invités sur des sites tiers avec, à chaque fois, un lien qui renvoie vers votre blog immobilier. Cela fonctionne aussi très bien avec des posts polémiques susceptibles de faire le buzz (mais attention à votre image de marque : il ne s’agit pas de vous mettre une partie de la communauté à dos !).
- Créer des contenus faisant intervenir des professionnels, que ceux-ci pourront ensuite partager auprès de leur communauté respective. L’article de type « commerçant » est un bon exemple : vous évoquez la boulangerie qui vient d’ouvrir, et le boulanger, très content de cette publication, reprend l’article sur son propre site web, ce qui permet à ses clients de vous connaître. Dans la même optique, vous pouvez rédiger un article évoquant vos derniers livres lus au sujet de l’immobilier ou du marketing, à destination de vos prospects et clients, et faire ainsi référence à des auteurs qui auront, à leur tour, l’occasion de faire votre publicité. C’est du marketing gagnant-gagnant !
- Vous pouvez aussi, tout simplement, en parler autour de vous, évoquer l’existence de votre blog immobilier quand vous échangez avec un contact en prospection terrain, indiquer l’adresse de votre site sur vos cartes de visite, etc.
Évidemment, ces canaux sont également utilisés par des personnes qui ne vous connaissent pas. Par conséquent, il est probable que vous génériez un certain volume de trafic froid par la même occasion. C’est normal, et même positif : en multipliant les canaux, vous vous faites connaître d’un maximum de personnes, cette fois dans un objectif de notoriété plutôt que de simple conversion.
Néanmoins, certains de ces canaux sont plus orientés « trafic chaud » que d’autres : lorsque vous partagez un article sur votre page Facebook, les internautes qui le consultent sont ceux qui vous suivent déjà. Mieux encore : avec un lien inséré dans une newsletter, vous avez la garantie de toucher des contacts chauds, puisque déjà intégrés à votre mailing list – à condition qu’elle soit à jour !
Que faire de ce trafic une fois sur votre blog professionnel ?
Une fois que ce trafic évolue sur votre blog immobilier… que faut-il en faire ?
En d’autres termes : quelle est la suite à donner ?
C’est simple : maintenant, il s’agit de vendre votre offre à ces internautes !
C’est précisément la raison pour laquelle vous devez vous concentrer sur le trafic chaud, donc sur les internautes qui vous connaissent déjà et qui montrent un intérêt pour vos services. Parce que c’est le trafic le plus facile à convertir – à condition de lui apporter de la valeur ajoutée.
Lorsque nous disions, en introduction, que le trafic ne compte pas vraiment, c’était une manière d’exprimer que le volume de trafic (le nombre de personnes qui viennent consulter votre blog immobilier) n’est jamais une fin en soi. Ce qui importe, c’est la qualité de ce trafic, c’est-à-dire le nombre d’internautes que vous êtes susceptible de transformer en leads, puis en estimations ou en acquéreurs.
Ainsi, la prochaine fois qu’on vous demandera combien vous cumulez de visiteurs sur votre blog immobilier, vous serez en mesure de répondre fièrement : « Ce n’est pas le nombre de personnes qui entrent dans le magasin qui compte, mais le nombre de celles qui ressortent en ayant acheté quelque chose ! »
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