Soyons honnêtes : la prospection, personne n’aime vraiment ça. Dans les métiers de l’immobilier, cette pratique est très souvent l’objet d’un désamour, essentiellement pour deux raisons :
- On ne peut pas se passer de prospecter. Et comme le cerveau humain a le réflexe de rejeter tout ce qui est contraint, on a tendance à procrastiner, de la même façon qu’on repousse son rendez-vous chez le dentiste jusqu’au moment où l’on souffre vraiment trop.
- La prospection génère beaucoup de frustration: parce qu’elle est synonyme de portes fermées, de discussions tendues, d’objections nombreuses. Le pire, c’est que ces réactions sont compréhensibles : les gens sont dérangés chez eux, alors qu’ils ont sans doute mieux à faire ! Cela génère forcément des sentiments négatifs, des deux côtés.
Or ce désamour a une conséquence très concrète : les conseillers immobiliers vont de moins en moins sur le terrain, au profit de techniques plus distantes, comme la pige.
Et pourtant, la prospection reste la clé de la réussite. Un bon négociateur est dans l’obligation d’aller au-devant de sa clientèle s’il veut faire de l’acquisition, générer des estimations, et rentrer des mandats.
Alors, si vous faites partie de ces professionnels qui n’aiment pas prospecter, nous avons une bonne nouvelle pour vous : nous sommes capables de vous faire changer d’avis. Et c’est ce que nous allons tâcher de réussir à travers cet article, dont la lecture – nous en sommes certains – vous fera aimer la prospection immobilière.
Pourquoi est-il si difficile d’aimer la prospection immobilière ?
Chez Facilogi, nous sommes nombreux à avoir une expérience concrète des métiers de l’immobilier, non seulement parce certains d’entre nous viennent de ce secteur, mais aussi parce que nous sommes en contact au quotidien avec des agents, des négociateurs, des têtes de réseaux, des mandataires et des promoteurs.
À force d’analyser les pratiques commerciales de tous bords, nous avons fini par comprendre pourquoi il est si difficile, pour les conseillers, d’aimer la prospection immobilière :
Dans la plupart des cas, c’est parce que les conseillers prospectent mal.
N’y voyez pas malice : il ne s’agit pas de dire aux professionnels qu’ils font mal leur travail. Il s’agit, simplement, de montrer du doigt une limite que partagent de nombreux conseillers immobiliers : n’ayant pas les bonnes méthodes, ni les bons outils en leur possession, ils développent une mauvaise pratique de la prospection qui ne donne pas de bons résultats, et qui, pour cela, génère des frustrations.
Bien entendu, on peut mal faire quelque chose, et obtenir tout de même des résultats. Statistiquement, même une prospection peu efficace nous fera tomber sur des prospects qui désirent vendre. Sauf qu’à faire mal, on ne prend généralement pas de plaisir. Cela ne devient jamais agréable – alors qu’il serait possible de le vivre bien, à condition d’adopter les bonnes pratiques.
Faisons une analogie avec le ménage. A priori, il n’y a rien de plus ennuyeux. Et pourtant ! En s’organisant, en se donnant des objectifs, en établissant un planning, et en employant les bons outils, il est possible d’y prendre plus de plaisir, voire de commencer à aimer ça. Ce qui permet de joindre l’utile à l’agréable.
Avec la prospection immobilière, c’est la même chose.
Une mauvaise pratique de la prospection donne de mauvais résultats, qui eux-mêmes plombent toute envie de recommencer, ce que les prospects finissent par sentir, ce qui aggrave encore les choses – et voilà un cercle vicieux qui se met en place.
À l’inverse, avec les bonnes méthodes et les bons outils, on peut transformer ses sessions de prospection en véritable plaisir. On peut, en d’autres termes, aimer la prospection immobilière. C’est d’autant plus important quand on sait que les conseillers y consacrent en moyenne 80 % de leur temps durant leurs premières années d’activité !
Comment prendre du plaisir en prospectant ?
Alors, comment aimer la prospection immobilière ? C’est ce que nous allons voir en dix points.
Accrochez-vous à votre fauteuil, et suivez-nous !
1. Fixez-vous des objectifs concrets pour votre prospection immobilière
Pour aimer la prospection immobilière, il faut d’abord la rendre plus efficace. Et pour la rendre plus efficace, il faut se fixer des objectifs.
En effet, il ne sert à rien de se lancer dans la rue, à la recherche de nouveaux clients, sans avoir établi un solide plan d’action en amont. Avant de démarrer, il est donc essentiel de définir des objectifs concrets, notamment quantitatifs. Par exemple, on va se donner comme but, sur une semaine, de…
- faire 1000 boîtes aux lettres,
- taper à 500 portes,
- prendre 25 contacts,
- obtenir 5 rendez-vous,
- rentrer 1 mandat.
Il est possible, également, de fixer des objectifs qualitatifs, non chiffrés, qui vous aident à faire progresser votre business : notoriété, expertise, présence sur le web, etc.
Ces objectifs vous donnent un but à atteindre et un itinéraire à suivre, étape par étape, comme lors d’un trajet en voiture avec un GPS constamment branché qui vous dit où aller et par où passer – ce qui s’avère tout de même plus sympathique que de naviguer à vue, en s’arrêtant tous les 10 kilomètres pour essayer de déchiffrer un plan !
L’avantage ? À tout moment, vous savez exactement où vous en êtes (à condition de mesurer vos performances – ce sera l’objet de notre point n°10) et ce qu’il vous reste à faire. Ainsi, si vous avez écumé 500 boîtes aux lettres le premier jour, vous pourrez prendre la décision de boucler votre chiffre le lendemain et de passer à autre chose, ou d’étaler le résidu sur les quatre jours restants.
2. Définissez avec soin votre secteur de prospection
Si vous avez l’habitude de partir au hasard dans votre zone de chalandise, il est clair que vous ne pouvez pas prendre du plaisir à prospecter. Quoi de pire que de errer sans but, sans savoir où aller, s’il faut choisir une rue ou une autre, s’il faut visiter l’immeuble du coin ou la zone de maisons en face de l’agence ? C’est encore plus frustrant si d’autres tâches vous attendent et que vous perdez votre temps.
En réalité, la prospection terrain ne peut pas se faire au hasard.
C’est pourquoi il est important de commencer par définir son secteur de prospection. Dans ce but, il suffit de prendre une feuille de papier blanc, de dessiner un point au centre, puis de tracer trois cercles concentriques.
- Le point central représente votre entreprise, ou votre domicile si vous êtes mandataire.
- Le cercle intérieur, c’est la « zone primaire »: elle s’étend sur plusieurs centaines de mètres autour de votre entreprise, et représente environ 80 % des opportunités commerciales.
- Le cercle intermédiaire, c’est la « zone secondaire »: elle commence à peu près à 1 kilomètre de votre entreprise, et représente autour de 15 % des opportunités.
- Le cercle extérieur, c’est la « zone tertiaire »: elle se situe en dehors de votre zone habituelle (commune, agglomération, arrondissement dans les grandes villes…), et représente moins de 5 % des opportunités commerciales
À l’aide de ce dessin, vous pouvez déterminer vos priorités de prospection. La zone la plus proche de votre base opérationnelle est la première, et la plus importante, à couvrir. En effet, vous avez toutes les raisons de prospecter votre secteur en priorité, que vous connaissez sur le bout des doigts et qui n’implique pas des trajets trop chronophages. Une fois celui-ci labouré, vous pourrez passer au deuxième cercle, puis au troisième, mais toujours en priorisant le premier – qui est le plus riche en opportunités.
Attention : plus l’on s’éloigne du point central, moins l’enseigne est connue, et plus il est difficile de trouver des prospects qualifiés.
3. Organisez à l’avance vos sessions de prospection
Maintenant que vous avez défini vos objectifs et les zones à parcourir, vous devez organiser vos sessions de prospection.
Vous le savez : une bonne organisation est l’une des clés de la réussite. Cela vous permet d’établir un planning cohérent et d’y inclure toutes les tâches importantes : la prospection, le suivi des mandats en cours, les visites, et tout le reste.
Mais c’est aussi un levier de bien-être. Pourquoi cela ?
Parce qu’au lieu de voir la prospection comme une contrainte chronophage, vous en faites une activité pleinement intégrée à votre planning. Et, surtout, limitée dans le temps : si vous avez prévu de prospecter trois heures par jour, une fois ce délai écoulé, vous pouvez passer à autre chose. Ce qui est beaucoup moins frustrant que de s’imposer un objectif, mais sans délais pour le réaliser et, finalement, de devoir y passer la journée.
En tant que gérant d’agence, vous devez aussi organiser de façon rigoureuse les sorties de vos négociateurs.
Pour cela, il vous faut découper votre secteur de prospection en différents « îlots » qui seront autant de sous-secteurs à prospecter pour chacun des négociateurs. Puis, par la suite, prévoir le temps nécessaire pour couvrir chaque îlot, ainsi que le secteur dans son intégralité. Sachant qu’un îlot demande entre deux et trois heures de prospection (un peu plus dans les zones péri-urbaines et rurales), vous pourrez plus facilement distribuer les tâches à vos collaborateurs.
Il faut aussi penser en termes d’efficacité, et prévoir de couvrir en priorité les zones qui ont le plus fort potentiel d’acquisition :
- Celles que vous n’avez pas visitées depuis des semaines ou des mois.
- Celles où vous savez que des contacts potentiels vous attendent.
- Celles où vous avez d’anciens clients dont vous pourrez prendre des nouvelles (et qui pourront jouer les ambassadeurs).
- Etc.
Autant de bonnes pratiques de gestion du planning qui vous feront aimer la prospection immobilière !
4. Admettez qu’il y aura beaucoup de « non » de la part des prospects
En pratiquant la prospection, on est souvent, voire très souvent, confronté à des réponses négatives :
- « Non, je ne vends pas. »
- « Non, je ne veux pas d’agence. »
- « Non, je ne suis pas intéressé. »
- « Non, je ne veux pas discuter. »
« Non », c’est clairement le mot qu’un conseiller immobilier va entendre le plus pendant sa journée. Et c’est la peur de ce rejet qui explique en partie pourquoi la prospection est tellement mal aimée.
Il y a deux façons de contourner cette peur.
D’abord, vos sorties seront beaucoup plus plaisantes si vous acceptez l’idée qu’on va vous dire « non », et qu’on va vous le dire très souvent. Au moins, pas de mauvaises surprises en vue. Vous devez comprendre que les réponses négatives font complètement partie du jeu, et qu’elles ne sont pas toujours définitives.
On peut même donner à la prospection un côté ludique en adoptant ce qu’on appelle la « stratégie du non » : cela consiste à compter le nombre de « non » qu’il faut entendre avant d’avoir un « oui », puis un rendez-vous. Par exemple, s’il faut un « oui » pour cinquante « non », alors on sait à quoi s’en tenir. Ce jeu peut même booster la motivation, si l’on parvient à décrocher un « oui » après seulement une vingtaine de « non », voire plusieurs « oui » d’affilée (le jackpot !).
Ensuite, essayez de visualiser le tableau dans son ensemble, et pas uniquement des « non » successifs.
Il est vrai que les réponses négatives n’ont rien de plaisant. Mais la perception qu’on en a dépend aussi de l’objectif visé. Si le vôtre est de développer votre notoriété, peu importe le nombre de « non » : l’essentiel, c’est d’assurer votre présence sur le terrain, et de vous faire connaître, puis reconnaître.
La notoriété, c’est ce qui fait qu’on vous dit « non » aujourd’hui, mais qu’on vous dira peut-être « oui » demain. Parce que les prospects vous connaîtront déjà. Et parce qu’ils vous feront confiance.
5. Apprenez à bien connaître vos prospects cibles
Si la répétition du « non » vous angoisse, sachez qu’il existe des moyens d’éviter que les prospects ne vous envoient bouler dans les cordes. Il s’agit, pour cela, de les cibler correctement en amont, de façon à voir en priorité ceux qui pourraient s’avérer intéressés. Ce qui suppose de bien les connaître.
C’est un gros travail à effectuer, mais avec des avantages nombreux à la clé. En effet, une bonne connaissance des prospects contribue à…
- améliorer le rendement de la prospection (générer un plus grand nombre de rendez-vous par sortie) ;
- acquérir des contacts plus qualifiés (susceptibles d’aboutir à des mandats exclusifs) ;
- développer sa notoriété (en montrant que le ciblage des clients est parfaitement maîtrisé) ;
- consacrer moins de temps à prospecter (mais plus efficacement) ;
- et prendre plus de plaisir à le faire (moins de « non », et moins de portes fermées).
C’est donc particulièrement intéressant, même si une telle démarche nécessite de bien comprendre en amont comment fonctionnent les différents profils de prospects. Prenons les vendeurs, par exemple. Dans ce segment, on distingue :
- Le vendeur qui a déjà commencé à se renseigner pour proposer son bien immobilier à la vente.
- Le vendeur qui réfléchit à l’idée de vendre, mais qui n’a encore rien fait de concret en ce sens.
- Le propriétaire qui ne veut pas vendre, mais qui n’exclut pas de le faire un jour ou l’autre.
Avec ces trois profils en tête, vous pouvez cibler avec précision les personnes à contacter dans le cadre de votre prospection. Mais aussi prévoir un argumentaire adapté à la maturité de chacun :
- Pour les profils 1 et 2, en jouant la carte de l’expertise et du professionnalisme pour essayer de capter le mandat.
- Pour le profil 3, en n’insistant pas sur l’offre, mais en présentant votre enseigne et en proposant des moyens pour vous recontacter lorsqu’un projet verra le jour.
Dans le cadre de la pige, lorsque vous traitez avec un prospect dont le bien est déjà sur le marché, il est également important de tenir compte de l’historique de son projet. Car on ne s’adresse pas à tous les vendeurs de la même manière. Il faut faire le tri entre :
- Ceux qui viennent de se lancer sur le marché (et qu’il sera plus difficile de convaincre).
- Ceux qui sont en course depuis deux ou trois mois (et que vous avez une chance de capter pour un mandat simple ou exclusif).
- Et ceux qui n’arrivent pas à vendre depuis un bon moment (ce qui vous ouvre un boulevard, à condition de bien travailler sur le prix).
En somme, une bonne connaissance des prospects permet de mieux les cibler et d’identifier les arguments commerciaux susceptibles de faire mouche. Cela suppose de collecter des données en masse lors de la prospection, et d’utiliser un outil marketing puissant capable de les traiter et d’automatiser vos actions.
6. Pratiquez (sans modération) la prospection indirecte
On l’a dit plus tôt : l’accumulation de « non » peut finir par saper la motivation d’un conseiller. Difficile d’aimer la prospection immobilière dans ces conditions.
La bonne nouvelle, c’est qu’il n’est pas absolument indispensable d’aller se confronter aux prospects sur le terrain. On peut aussi pratiquer ce qu’on appelle la « prospection indirecte » et essayer de générer des contacts en travaillant sa notoriété avant tout.
Alors, c’est quoi cette prospection indirecte ?
Pour bien comprendre de quoi il s’agit, on peut faire un schéma simple, sur le même modèle que les secteurs de prospection, comme suit :
On postule que le petit cercle correspond à la prospection directe, et le grand cercle à la prospection indirecte.
- Le petit cercle représente l’ensemble des contacts que l’on peut toucher personnellement, sur le terrain, au téléphone ou durant des événements. Sa petite taille s’explique par le fait que les possibilités sont géographiquement limitées, et qu’elles gravitent autour du QG de l’entreprise.
- Le grand cercle englobe tous les contacts que l’on peut générer de façon indirecte, c’est-à-dire sans les rencontrer, et sans leur parler. Pour cela, on utilise des canaux digitaux comme le site web, les réseaux sociaux ou l’emailing. Ce cercle est plus grand, parce que ces leviers nous permettent de toucher une audience beaucoup plus vaste, indépendamment de la géographie. Ce qui est intéressant, c’est qu’il recouvre aussi le petit cercle : cela signifie que les personnes les plus proches peuvent aussi être captées à travers les mêmes actions.
La prospection indirecte, en somme, consiste à attirer les gens vers votre enseigne plutôt que d’aller les chercher vous-même. Dans ce but, il faut les intégrer à votre écosystème : vos réseaux sociaux, votre blog, vos landing pages, vos lead magnets, etc. Et leur apporter de la valeur ajoutée.
En faisant cela, vous allez obtenir des données sur ces contacts, qui vous permettront de suivre l’avancée de leur projet et de leur envoyer des messages pertinents au bon moment.
7. Créez et renforcez votre réseau de prescripteurs
Un autre moyen de faire de la prospection indirecte, mais en conservant un socle relationnel, en revient à travailler son réseau de prescripteurs. C’est aussi une façon de pratiquer une prospection plus légère, avec moins de pression, puisqu’il n’est plus question de chercher à tout prix à obtenir des rendez-vous.
L’objectif, ici, est d’identifier des intermédiaires et de les intégrer à son réseau. Les candidats sont des personnes de tous les horizons qui, en raison de leur position sociale ou de leur emploi, vont :
- devenir des ambassadeurs (et parler de vous autour d’eux), et
- vous mettre sur la piste de biens à vendre avant qu’ils apparaissent sur le marché.
Ces personnes, une fois inscrites dans votre réseau, sont susceptibles de vous apporter des contacts sans que vous ayez à battre le pavé toute la journée. Magnifique, n’est-ce pas ?
Mais comment créer et renforcer un tel réseau ? Différents moyens existent, et sur ce point, chaque business a ses petits secrets. En général, on cherche du côté des gardiens d’immeubles (parce qu’ils savent tout ce qu’il se passe dans leur bâtiment) et on sollicite les commerçants (qui sont souvent mis au courant par leurs clients d’un éventuel projet de vente).
C’est la base. Le tronc commun. Mais il y a d’autres méthodes, moins courantes. Par exemple, créer des liens avec les associations.
Oui, les associations sont des mines d’ambassadeurs et de prescripteurs. On ne dispose pas de chiffres récents, mais d’après le gouvernement, en 2005 en France, on comptait 23 millions de personnes de plus de 14 ans membres d’une association, et 12,7 millions de bénévoles. Cela fait près de la moitié des Français qui sont liés de près ou de loin à une association, culturelle, sportive ou autre.
Imaginez le potentiel d’acquisition que cela représente… Rien que sur votre secteur, il y a de fortes chances pour qu’un bon tiers des habitants soient inscrits dans un club ou participent comme bénévoles à des tâches associatives.
Un autre point intéressant, c’est que les personnes qui chapeautent ces associations ont souvent des communautés importantes – pour le dire autrement, ils connaissent beaucoup de monde. D’une certaine manière, on peut les considérer comme des influenceurs locaux. À condition de leur apporter de la valeur ajoutée – des partenariats, des dons – ou simplement d’être vous aussi membre de leur structure, ces associations peuvent donc vous apporter un grand nombre de contacts.
8. Adoptez une vision à long terme
Pour apprendre à aimer la prospection immobilière, il est indispensable de prendre de la hauteur et d’avoir une vision à long terme des processus. Et, pour cela, comprendre que la prospection est un travail sur la durée, que rien ne se fait en claquant des doigts.
Forcément, celui qui pense rentrer des mandats à la pelle juste après avoir généré des contacts risque fort d’être déçu. Or la déception engendre la frustration, et la frustration amène à détester la prospection – parce que les choses ne vont pas assez vite.
Sauf que la prospection n’est pas un sprint, mais plutôt un marathon. La distance à parcourir est très longue. Il faut ménager ses efforts pour aller au bout. En partant trop vite, vous risquez de griller vos cartouches et de manquer de souffle avant d’avoir atteint 1/10e du chemin à parcourir.
Tout le monde veut aller trop vite. Mais il y a un réel plaisir à voir les choses se faire doucement, progresser à leur rythme, et produire des effets dans la durée. Si vous plantez des graines dans votre potager, vous n’espérez pas voir surgir d’énormes tomates dans les minutes qui suivent ! Non, vous appréciez chaque palier : l’apparition des premières feuilles, puis des premiers bourgeons, puis de quelques tomates toutes vertes qui vont mûrir au fur et à mesure.
Les relations commerciales dans l’immobilier fonctionnent sur le même rythme. Il faut planter une graine, l’arroser, veiller à ce qu’elle reçoive assez de soleil, la regarder grandir, et rester à proximité pour cueillir le fruit lorsqu’il est mûr. Pas avant.
Vous verrez : il est plus facile d’aimer la prospection immobilière lorsqu’on apprend à tisser des liens avec ses prospects et à entretenir, avec eux, des relations de confiance, voire d’amitié. C’est plus gratifiant que de forcer le passage pour obtenir à tout prix des rendez-vous qui n’aboutiront pas…
9. Organisez des événements pour créer de nouvelles opportunités commerciales
Si l’on vous parle de prospection terrain, c’est certainement le porte-à-porte qui vous vient en tête en priorité. Puis, en creusant bien, vous allez penser aux prospectus, aux rencontres fortuites, aux appels téléphoniques, aux panneaux de vente.
Mais, même en y réfléchissant un bon moment, vous ne penserez sans doute pas aux événements. Et c’est dommage. Parce que l’organisation d’événements, c’est à la fois plus intéressant, plus gratifiant et plus sympathique que le porte-à-porte. C’est aussi beaucoup plus rentable en termes de qualité de contacts.
Lorsque vous organisez une rencontre informelle à l’agence, par exemple à l’occasion d’un cocktail, vous faites venir des gens qui ne vous connaissent pas encore, qui vous découvrent, qui parleront peut-être de vous à leurs proches une fois qu’ils vous identifieront mieux. Vous avez aussi l’opportunité de prendre contact avec des vendeurs potentiels qui sont venus « juste pour voir ».
L’avantage, c’est qu’en réunissant plusieurs personnes au même endroit, vous multipliez vos chances de générer des contacts intéressants. Et si ces gens ont fait la démarche de se présenter à l’événement, c’est qu’ils ne sont pas tout à fait réfractaires à l’idée de vous connaître…
Un autre type d’événement, plus intéressant encore, c’est la pendaison de crémaillère. Mettez-vous d’accord avec les acquéreurs, juste après la signature, pour organiser une petite fiesta dans leur nouveau logement, rien de trop bling-bling – quelque chose de simple. S’ils n’ont pas envie de recevoir du monde chez eux, proposez d’organiser ce raout dans un autre endroit : les locaux de l’agence, un café sympa dans les parages, etc.
Pourquoi c’est intéressant ? Parce que c’est l’occasion d’inviter les nouveaux voisins des acquéreurs, donc de réunir en un même endroit des propriétaires… qui seront, un jour peut-être, des vendeurs ! Ou, du moins, d’obtenir des informations sur les biens potentiellement en vente dans l’immeuble, ou dans la zone. D’autant plus que vos acheteurs pourront faire votre publicité…
10. Mesurez les performances de vos actions de prospection
Prenez un peu de temps pour réfléchir à cette question : qu’est-ce que vous aimez le plus dans le sport ? L’effort ? La sueur ? La sensation de bien-être après la séance ?
Ou alors, c’est l’idée qu’on s’améliore petit à petit, qu’on progresse dans sa pratique, qu’on franchit des paliers ? Par exemple, passer sous la barre des 60 minutes pour courir 10 km, recevoir une nouvelle ceinture au judo ou au karaté, parvenir à battre son propre record de poids soulevé…
La question marche aussi avec ceux qui n’aiment pas du tout le sport : en général, ce qu’on n’aime pas, c’est l’impression de faire du sur-place. On n’arrive pas à courir plus de quelques minutes, on ne s’améliore pas au tennis… Bref, c’est comme si l’effort ne servait à rien.
Par conséquent, ce qui compte dans le sport, c’est l’idée de progression. Et c’est exactement ce qui nous intéresse aussi dans la prospection. Pour prendre du plaisir, pour être à l’aise dans sa pratique, en somme pour aimer la prospection immobilière, il faut enregistrer des progrès. Autrement dit, il faut avoir la certitude qu’on avance et qu’on va dans la bonne direction.
Pour cela, il n’y a pas cinquante solutions : il faut mesurer et suivre les performances de ses actions de prospection. Comme un athlète qui chronomètre son temps, ou un basketteur qui compte le nombre de paniers qu’il arrive à enchaîner, vous avez besoin de définir des indicateurs de performance qui vous aideront à savoir si, oui ou non, vous progressez.
Si la réponse est oui, si vous progressez effectivement, vous y gagnerez en motivation, et cela vous donnera l’envie de faire encore plus d’efforts.
Néanmoins, pour que cette démarche soit réellement efficace, il est important de choisir les indicateurs en fonction des objectifs fixés au départ. Par exemple, si votre objectif est de générer 20 rendez-vous dans le mois, que nous sommes le 15 du mois, et que vous comptez déjà 11 rendez-vous pris, alors vous savez que la moitié de votre programme a été réalisée. Vos efforts ont donc payé. En conservant le même rythme, vous pourrez peut-être atteindre 21 ou 22 rendez-vous – et, ainsi, dépasser votre objectif initial. Connaissez-vous une sensation plus motivante que celle-ci ?
Alors, pensez à implémenter un outil marketing performant qui vous permettra de suivre vos actions et de savoir, à tout moment, où vous en êtes – comme permet de le faire Prospeneo !
Et, promis, nous allons vous faire aimer la prospection immobilière !
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