usages mobiles dans l’immobilier

Usages mobiles dans l’immobilier : où en est-on ?

4 juin 2019

Le smartphone est en passe devenir l’objet le plus précieux de la maisonnée. Omniprésent dans les foyers, il se rit des tranches d’âge, des catégories socioprofessionnelles et des secteurs géographiques : 71 % des Français en possèdent un… Qu’ils utilisent de plus en plus pour se connecter à Internet, afin de consommer des produits culturels, de communiquer ou de s’informer. Y compris au sujet de leur futur projet immobilier.

On le sait : le parcours client vendeur dans l’immobilier peut s’étendre sur une longue période de temps, avec une moyenne de 7 mois qui s’écoulent entre la prise de conscience du besoin (« Je veux vendre mon logement ») et la mise effective sur le marché. Ce qui veut dire que les prospects vendeurs prennent leur temps pour se renseigner, compulser articles et guides, et prendre conseil auprès des professionnels. Considérant l’essor des usages mobiles, il n’est pas déraisonnable d’estimer qu’une grande partie de ces prospects effectuent ces recherches depuis un appareil mobile. Et qu’ils souhaiteraient continuer leur parcours client sur ce support s’ils en avaient l’opportunité, une fois leur décision prise.

Toutefois, avant de déployer une stratégie de marketing mobile immobilier pour votre agence, votre réseau ou votre société de promotion/de construction, il faut encore avoir une idée de l’ampleur du phénomène. Comment les Français utilisent-ils leur smartphone ? Combien de temps y passent-ils ? Et quels sont aujourd’hui les usages mobiles dans l’immobilier ? Nous vous proposons de faire un point d’étape pour mieux définir vos futures actions marketing.

Les Français, les mobiles et Internet

Selon le Baromètre du numérique 2018 (à retrouver sur ce lien), la France compte 89 % d’internautes. 8 personnes sur 10 naviguent quotidiennement sur le web, en particulier depuis un smartphone – l’appareil le plus utilisé pour se connecter.

(Source : Hootsuite)

Le sondage Médiamétrie sur « l’année Internet 2018 » (à lire ici dans son intégralité) est plus précis. On y apprend que le temps moyen passé sur Internet au quotidien est d’1h37, soit 9 minutes de plus que l’an passé – et quatre fois plus qu’il y a dix ans. Ce n’est qu’une moyenne, bien entendu : les 35-49 ans passent près de 2h30 chaque jour sur le web, tandis que les seniors représentent la population la moins connectée. La plus grosse progression concerne les plus jeunes, à l’image des 11-14 ans qui passent 23 minutes de plus en moyenne par jour sur Internet qu’en 2017. À noter que 6,5 millions de Français passent près de 7 heures quotidiennes sur le web : même si le sondage ne le précise pas, on peut imaginer que c’est essentiellement pour le travail.

En termes d’outils, c’est le mobile qui occupe la place d’ « écran numéro un » pour se connecter à Internet.

On voit que 46,3 % du trafic Internet en France est issu des appareils mobiles (dont 33,7 % uniquement des smartphones), contre 22 % pour les ordinateurs traditionnels (desktop ou portables). Le mobile représente pas moins de la moitié du temps de navigation quotidien. On compte 34 millions de mobinautes qui se connectent tous les jours (+ 3 millions par rapport à l’année passée), et qui utilisent notamment des applications (celles-ci cumulent 90 % du temps passé). On constate également une nouvelle tendance, celle du « mobile only », expression qui désigne les utilisateurs se connectant au web exclusivement depuis des appareils mobiles. À ce titre, 60 % des 15-24 ans n’utilisent pas autre chose qu’un smartphone pour accéder à Internet.

Sans surprise, l’activité préférée des internautes, et notamment des mobinautes, reste la consultation des réseaux sociaux. Ceux-ci représentent 1/5e du temps passé toutes tranches d’âge confondues, et plus d’un tiers chez les 15-24 ans. Considérées comme des médias sociaux, les applications de messagerie instantanée (Facebook Messenger, WhatsApp…) comptent 11 millions d’utilisateurs, soit… le double d’il y a un an !

Enfin, et c’est une autre tendance à prendre en compte au regard des usages mobiles dans l’immobilier, les requêtes vocales concernent 20 % de l’ensemble des recherches sur Google, avec une majorité de demandes locales. Découvrez notre article au sujet de la recherche vocale pour en savoir plus.

Les usages mobiles dans l’immobilier

Le constat est le suivant : les Français sont toujours plus connectés au web et utilisent massivement leur smartphone pour naviguer. Avec cette particularité qu’ils peuvent le faire potentiellement partout, et tout le temps. C’est d’autant plus vrai des jeunes générations, avec des tranches d’âge qui ont majoritairement délaissé les devices traditionnels (les ordinateurs) pour se focaliser sur les appareils mobiles. Le progrès technologique, l’essor des applications, l’augmentation de la taille des écrans et le développement des solutions d’accès au web via les réseaux 3G puis 4G (et bientôt 5G) ont favorisé ce basculement : les consommateurs ont désormais accès à des smartphones dont les écrans rendent la navigation bien plus confortable, la puissance des réseaux a grandement fluidifié l’expérience utilisateur, tandis que l’ergonomie tactile (notamment pour les applications) a largement simplifié la manipulation.

D’accord, mais qu’en est-il des usages mobiles dans l’immobilier ? Cette tendance se retrouve-t-elle chez les vendeurs et acheteurs qui souhaitent concrétiser un projet immobilier ?

La réponse est plus nuancée qu’on voudrait bien le croire. Si les portails d’annonces les plus populaires affirment enregistrer une hausse notable des connexions depuis les mobiles (SeLoger affirme que 60 % de ses visiteurs sont des mobinautes selon cette source), on constate que les usages mobiles dans l’immobilier n’ont pas encore tout à fait pris le pas sur les comportements traditionnels.

C’est un autre sondage Médiamétrie, réalisé à l’occasion du salon RENT 2018 (sur cette page), qui nous fournit des renseignements précieux. Ainsi, chaque mois, 1 personne sur 3 consulte une source dédiée à l’immobilier, indifféremment depuis un site web ou une application mobile. Plus de la moitié des utilisateurs (58 %) se connecte depuis un smartphone ou une tablette. Et 10 % de ces internautes disent avoir un projet d’achat immobilier dans l’année.

Mais, en parallèle, on remarque que l’essentiel du temps passé sur les ressources immobilières (les deux tiers) l’est depuis un ordinateur. Ce qui veut dire qu’il y a :

  • Une courte majorité de mobinautes dans l’immobilier,
  • Une tendance à passer plus de temps sur un ordinateur que sur un smartphone.

Difficile d’en tirer un enseignement clair. Néanmoins, il est possible de conjecturer : il se pourrait bien que l’essor des usages mobiles dans l’immobilier soit freiné par un faible nombre de ressources adaptées – comprendre : de sites web mobile friendly et d’applications dédiées. Ce qui pourrait expliquer ce décalage entre la préférence des utilisateurs (se connecter depuis un smartphone) et la recherche d’un plus grand confort d’utilisation (se reporter à l’ordinateur pour effectuer ses recherches). En effet, si les portails d’annonces ont majoritairement pris le virage du mobile, avec des sites adaptés doublés d’applications mobiles, les spécialistes de la transaction, eux, ont plus de mal à franchir le pas, faute d’avoir les outils, les connaissances, les ressources et (souvent) la volonté nécessaires.

Autre constat intéressant : les usages mobiles dans l’immobilier se concentrent sur les sites web, aux dépens des applications. 72 % du temps de connexion depuis des appareils mobiles concerne des sites traditionnels, qui restent donc le format privilégié. Ceux-ci cumulent 12 millions de visiteurs uniques par mois, contre 1 million pour les applications. Là encore, on peut légitimement se demander si les freins technologiques et le manque d’investissement ne constituent pas une explication raisonnable à ce phénomène. Surtout quand on sait que l’utilisation des applications couvre 90 % du temps global passé sur les smartphones (avec, il est vrai, une préférence pour les applis de réseaux sociaux).

Quant aux Millennials, ils sont 93 % à utiliser les portails d’annonces et 41 % à le faire depuis des applications mobiles. Des ressources en majorité proposées par des professionnels de l’immobilier, puisqu’ils sont 58 % à faire appel à des experts pour les aider dans leurs recherches.

Il n’est donc pas abusif d’affirmer que les usages mobiles dans l’immobilier ont toutes les chances d’évoluer dans le sens d’un taux de plus en plus important de mobinautes, dans la mesure où les jeunes générations d’aujourd’hui seront les vendeurs et acheteurs majoritaires de demain.

En conclusion

Les Français sont de plus en plus connectés… et de plus en plus depuis leur smartphone. Les usages mobiles dans l’immobilier sont à l’avenant : les vendeurs comme les acheteurs effectuent une partie de leurs recherches sur des appareils mobiles. Néanmoins, ils continuent de passer plus de temps sur des ordinateurs, comme s’ils préféraient le confort d’un tel outil… Ou comme s’ils n’avaient pas vraiment le choix, compte tenu du manque d’investissement des professionnels en termes d’usages mobiles dans l’immobilier.

Avec l’arrivée des nouvelles générations sur le marché de l’immobilier, il devient nécessaire de s’intéresser de près à ces usages. Et de s’y adapter. Parce que, demain, la jeune génération de vendeurs et d’acheteurs pourrait bien naviguer sur le web exclusivement depuis des devices mobiles.

Enfin, il ne faut pas oublier que le téléphone portable n’est pas seulement utilisé pour naviguer sur des sites ou des applications. Une portion non négligeable du temps passé par les utilisateurs concerne la communication, qu’elle soit connectée ou pas : l’envoi et la réception de textos, la consultation des emails et l’utilisation de messageries instantanées. Autant d’outils qui impactent les usages mobiles dans l’immobilier. Et que vous pouvez intégrer immédiatement à votre stratégie de communication à des fins de prospection et de relation client, de manière à déployer un marketing mobile immobilier efficace.

Si vous voulez tirer parti des usages mobiles dans l’immobilier, qu’ils impliquent ou non un accès au web, nous vous invitons à découvrir cet article.

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